vendredi 21 décembre 2018

Innovation pédagogique et conditions d'utilisation favorables du numérique


Contexte (exploration et exploitation)

La présentation de cette activité cible l’exploration des conditions réussies d’utilisation du numérique dans l’enseignement supérieur. Le scénario de cette activité renvoie, d’une part au concept d’innovation, et d’autre part aux conditions d’utilisation favorables du numérique, sous le titre « Exploiter le numérique en enseignement supérieur ». Entre l’exploration de conditions optimales pour son utilisation dans l’enseignement supérieur et son exploitation, nous souhaitons faire une distinction. La limite du passage entre cette exploration raisonnée et son exploitation (qui n’est pas sans comporter son lot de risques, d’éventuels excès ou abus, ainsi que des dérives potentielles) constituera un enjeu éthique pédagogique de ce billet.  

Billet : 
L’innovation pédagogique que j’ai identifiée est l’APP en sexologie à l’UQAM pour la formation des futur.e.s sexologues ou des futur.e.s professeur.e.s ayant à dispenser un cours en éducation à la sexualité. Parmi les caractéristiques qui font de cette découverte du manque d’APP en sexologie à l’UQAM (un manque validé par des pairs chargé.e.s de cours et professeur.e.s en sexologie), on peut notamment compter la correspondance entre les situations potentielles rencontrées par les futur.e.s sexologues et les éléments choisis de façon libre et combinée par l’ensegnant.e en sexologie qui leur soumet un cas limite. Malgré les difficultés inhérentes à l’enseignement de cette matière, la mise en situation (notamment par l’APP) des sexologues en formation place d’emblée l’enseignant.e dans des conditions optimales/contrôlées d’enseignement, puisque c’est lui/elle qui en établit le scénario, le contenu, etc. Ces caractéristiques sont explorées dès l’école secondaire par l’enseignement en ligne de l’éducation à la sexualité; un enseignement qui place aussi les étudiant.e.s en meilleure situation d’égalité (puisque, par l’APP, tou.te.s ont un accès aux mêmes données de départ, sachant que tou.te.s n’ont pas bénéficié de la même ouverture familiale/scolaire face à la sexualité et n’ont pas les mêmes connaissances en la matière). 
Pour expliciter les avantages et inconvénients de l’innovation qu’est l’APP en sexologie, nous proposons de partir d’une pratique enseignante numérique d’éducation à la sexualité  qui a reçu un prix de l’innovation comme projet éducatif secondaire de la Fédération des établissements d’enseignement privés du Québec. Cette innovation pédagogique offrant aux élèves un contexte d’apprentissage innovant et stimulant pour la FFEQ, il s’agirait de le proposer comme méthode d’apprentissage actif aux enseignant.e.s uqamien.ne.s qui sont chargé.e.s de la formation sexologique en éducation à la sexualité. Nous avons déjà approché ces personnels enseignants pour voir leurs réactions et présenter les avantages et inconvénients à travers plusieurs points de vue extérieurs à notre projet. Comprendre la réception de ce projet ne peut se faire sans dire quelques mots de son historique. 
Pour comprendre l’histoire de ce projet d’innovation pédagogique, il faut partir du projet d’apprentissage en éducation à la sexualité (AÉS, tomes 1 et 2) qui est mené au Collègue Bourget : 
La découverte de cette innovation pédagogique nécessaire à l’enseignement en sexologie[1] à l’UQAM origine notamment d’échanges avec une sexologue, Jolaine Lessard, qui a été formée à l’UQAM par des méthodes classiques d’apprentissage et qui utilise désormais au Collège Bourget les pédagogies actives telles que l’APP pour son enseignement en ligne sur la sexualité. 
Nos échanges suivent ceux, collectifs, d’un colloque panquébécois[2] que j’ai organisé pour des professionnel.le.s en éducation et en pédagogie de la sexualité (en éducation antisexiste). Dès la création de mon profil dans le Forum de partage, j’avais présenté le programme de ce colloque (du congrès 2017 de l’Acfas à l’Université McGill) :
Il faut savoir que le programme d’AÉS offre quarante cours d’éducation sexuelle qui sont regroupés en six thèmes, dont l’image corporelle, l’identité de genre et rôles sexuels, la vie affective et amoureuse, l’agir sexuel, la violence sexuelle, la prévention des ITSS et des grossesses. Le programme s’adresse autant aux élèves du premier cycle qu’aux élèves du deuxième cycle du secondaire. L’adaptation thématique aux phases de développement psychosexuel des adolescent.e.s apparaît comme un premier avantage de cette méthode d’apprentissage sur la sexualité. 
Les avantages pointés par la communauté de chercheur.e.s et de professionnel.le.s de l’intervention présent.e.s lors de la présentation de ce projet pilote étaient notamment qu’il s’agit d’un livre interactif (avec des questions interactives), dont les outils (textes, images, liens, etc.) sont complétés par de nombreuses sources de contenu du programme. Le côté récapitulatif et visuel complétant ce programme, l’accessibilité et l’universalité du contenu par tablette électronique (tablette dont sont équipées l’ensemble des jeunes de ce Collège), le confort de l’anonymat et le respect de l’intimité des jeunes, font du livre numérique d’AÉS un outil pédagogique répondant tant aux besoins des élèves qu’à la volonté des parents de suivre l’éducation, particulièrement en la matière. D’autres ont enfin souligné l’importance de l’outillage du calendrier de l’enseignant.e (pour vérifier au préalable si la lecture proposée est appropriée) et la possibilité pour les jeunes de pouvoir communiquer anonymement avec un.e spécialiste pouvant répondre à leurs questions via Étude secours.
Cet outil pédagogique, ses usages potentiels par des sexologues apprenant.e.s à l’UQAM, comptent peu d’inconvénients selon les spécialistes en présence durant ce colloque. Ont été mis de l’avant durant ledit colloque l’importance de tenir compte de l’appartenance culturelle par-delà l’âge de l’élève, celle de la formation continue des enseignant.e.s qui sont en charge de l’éducation sexuelle au secondaire, la pratique d’un apprentissage plus pratique et contemporain comme l’APP chez les étudiant.e.s en sexologie qui visent soit l’enseignement sur la sexualité soit l’intervention sexologique auprès de jeunes avec des problématiques sexo-corporelles. 
Ce dernier inconvénient éventuel avait été discuté relativement à la cyber-intimidation et le harcèlement lié au genre ou à la sexualité pouvant mener à des idéations suicidaires ou au suicide (Hinduja et Patchin, 2009). Ce lien et ce risque avaient amené à considérer cet enjeu du choix de l’intervention enseignante en fonction d’antécédents comportementaux des élèves (Roy et Beaumont, 2015) et notamment de possibles signes d’automutilation corporelle, d’anorexie ou de boulimie, ou encore de bigorexie. Cela dit, en choisissant la nature des interventions selon le passé des élèves et en jouant davantage un rôle éducatif, les enseignant.e.s contribuent cela dit à leur coopération et à leur ouverture. Cette culture de l’innovation numérique en éducation à la sexualité au secondaire, malgré le caractère exploratoire du projet pilote d’AÉS au Collège Bourget constitue sans conteste une voie d’accès privilégié à des conditions réussies d’utilisation du numérique au baccalauréat en sexologie, à l’UQAM, mais pas seulement. Le chapitre de livre des enseignantes qui sont à la conception pédagogique de ce programme secondaire (Lessard et Riley, 2019) portera aussi un éclairage au sujet du lien entre ces deux enseignements (les jeunes au secondaire en apprentissage sur la sexualité d’un part; les étudiant.e.s comme futur.e.s enseignant.e.s ou intervenant.e.s/professionnel.le.s d’autre part). Des développements pédagogiques qui constituent d’autant plus une innovation qu’ils sont implantés et discutés scientifiquement (colloque et Actes à paraître).

Bibliographie :

Association canadienne de santé publique (2004). Trousse d'évaluation de l'intimidation, du harcèlement et des relations entre enfants du même âge en milieu scolaire. Récupéré de https://www.cpha.ca/sites/default/files/uploads/resources/antibullying/assessment_toolkit_f.pdf

Hinduha et Patchin (2010). Bullying, cyberbullying, and suicide. 14 (3), 206-211. Archives of Suicide Research. Récupéré de https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20658375

Lessard J. et Riley K. (2019). Le cours d'éducation à la sexualité au secondaire, en ligne. Dans David Risse (dir.). Apprentissages antisexiste et antiraciste: pédagogies actives et collaboratives. Québec: Presses de l'Université Laval. 

Roy et Beaumont (2013). L'intervention en contexte de cyberintimidation: les pratiques des enseignants. Enfance en difficulté, 2, 85-109. Récupéré de https://www.violence-ecole.ulaval.ca/document/?no_document=2405


[1] Cela d’autant plus que l’éducation sexuelle reste en partie optionnelle au secondaire (dépendant encore de l’ouverture de la direction des établissements scolaires) et qu’à l’UQAM il appert, selon Jolaine Lessard et d’autres sexologues diplômé.e.s consulté.e.s récemment, qu’on enseigne toujours moins comment enseigner l’éducation à la sexualité que les théories sur la sexualité, sur sa nature, son histoire, sur son fonctionnement, etc.
[2] Colloque dont les Actes sont à paraître et permettront de montrer l’importance de l’innovation pédagogique que représente l’APP en sexologie, ainsi que celle de l’utilisation combinée des environnements numériques d’apprentissages selon les âges au secondaire, selon le rythme d’apprentissage de chaque élève et selon les phases du développement psychosexuel des adolescent.e.s. Cela pour une éducation à la sexualité adaptée aux différents stades/élèves du secondaire. L’APP en sexologie peut également contribuer à certaines lacunes dans la formation à l’enseignement de l’éducation à la sexualité.  

Défis pour l'enseignant.e et enjeux de l'évaluation en formation à distance dans les ENA


Peu importe la nature des activités pédagogiques dans une classe en présentiel ou en hydride, l'enseignant.e est soumis.e à des défis qui relèvent essentiellement de l'évaluation. Pour ce faire, l'enseignant.e propose des prosits (problèmes situationnels) qui permettent aux apprenant.e.s de démontrer leurs capacités, d'apprendre à bâtir des jugements solides, valides et transparents; tout en s'assurant de faire respecter entre apprenant.e.s le principe d'équité et celui d'autonomie des étudiant.e.s, principe qui soutient l'évaluation à mesure d'un équilibre mesuré entre les besoins (aide requise) et les réponses (aide donnée). 

Cet objectif d'objectivité rejoint le choix d'une méthode d'évaluation appropriée pour mieux identifier et répondre aux besoins des apprenant.e.s (Stockless, 2016). Mais d'autres défis comptent parmi les enjeux relatifs à l'utilisation des ENA (environnements numériques d'apprentissage), notamment celui de la formation continue compte-tenu de l'évolution rapide des technologies et partant de l'obsolescence des outils choisis, afin qu'ils restent adaptés et que puisse se faire une évaluation individuelle/collective et a/synchrone (Nizet et al., 2016). 

Ainsi, par ces particularités, le numérique pose des défis qui sont multipliés pour l'enseignant.e dans son évaluation: évaluer la rapidité d'échanges potentiels entre acteurs impliqués dans un même réseau ou s'assurer des modalités choisies ainsi que des multiples fonctionnalités (wiki, forum en groupe/privé, journal d'apprentissage personnalisé, etc.). Le numérique accélère, mais garantit le contrôle continu de l'évaluation, par exemple par le choix pédagogique proactif de lister d'avance les questions-réponses les plus populaires des apprenant.e.s, dont le traitement accéléré peut également se faire par la rétroaction en ligne. Ainsi l'adaptation continue par l'innovation et par la créativité stimulées chez l'enseignant.e s'impose comme une valeur essentielle dans l'enseignement numérique. Cela étant dit, les enjeux de l'évaluation en formation à distance dans les ENA ne génèrent pas que des défis pour l'enseignant.e. 



Références

Leroux, JL (2017). Évaluation à distance des connaissances et des compétences : un processus, une approche, des ressources pour bien accompagner les enseignants. Journée de perfectionnement pour les professionnels en milieu universitaire.

Nizet, I., Leroux, JL., Deaudelin, C., Béland, S. et Goulet, J. (2016) Bilan de pratiques évaluatives des apprentissages à distance en contexte de formation universitaire. Revue internationale de pédagogie de l’enseignement supérieur 32 (2), p. 1-24.

Stockless, A. (2016). Introduction à l’évaluation des apprentissages : enjeux et défis de l’évaluation. UQÀM. Capsule vidéo. Récupéré de https://vimeo.com/182130600/293204a872

jeudi 13 décembre 2018

Discussion sur les théories de l'apprentissage au regard de ma pratique professionnelle


Contextualisation :
Suite à nos lectures sur les théories de l’apprentissage (Ménard et St-Pierre, 2014; Ertmer et Newby, 2013), sur le constructivisme (Jonnaert, 2006), le cognitivisme (Tardif, 1998) et le connectivisme (Siemens, 2005), nous avons choisi d’élaborer une carte conceptuelle relative à notre compréhension de la théorie constructiviste de l’apprentissage. 

Carte conceptuelle : présentation et description
Cette carte conceptuelle, illustrant les relations entre concepts et mots clés, est disponible dans le fichier joint[1]. Elle peut être présentée sommairement ainsi :
Nous avons montré que l’évaluation de l’apprenant.e oriente son apprentissage, qu’elle peut aussi influencer la relation pédagogique entre l’enseignant.e et l’apprenant.e. Ainsi le décentrement de l’enseignement vis-à-vis de paradigmes et de savoirs codifiés qui sont aux fondements de leurs pratiques et représentations enseignantes universitaires, pour se rapprocher de l’apprenant.e, tendre vers l’apprentissage plutôt que vers l’enseignement et donc apprendre le lâcher-prise du contrôle par les seuls savoirs, versus les connaissances. Un tableau d’oppositions conceptuelles (enseignement/apprentissage, soi/apprenant.e et savoirs/connaissances) se dégage clairement de cette première phase d’analyse critique de la théorie constructiviste de l’apprentissage. Prenons un exemple illustrant la réflexivité[2] de notre approche et de notre expérience.
Parmi les pédagogies actives, on peut notamment compter l’apprentissage par problème, qui est un apprentissage actif en ce qu’il est responsabilisant, impliquant et motivant pour l’apprenant.e. « Learning by doing » (J. Dewey), ce que j’ai (comme apprenant.e en APP) à apprendre et à lire pour pouvoir valider mes hypothèses, les choix et savoirs être/faire que j’ai à faire/démontrer (comme apprenant.e), la considération du point de vue de tous pour tout réorganiser comme thèmes et objectifs d’apprentissage (comme enseignant.e), constituent certes des défis, mais nous permettent de mieux caractériser et comprendre ce qu’est et ce qu’implique l’APP[3] en mode universitaire. Ainsi les théories constructivistes de l’apprentissage ici analysées m’ont permis de faire émerger la triade conceptuelle de l’apprentissage actif que constitue l’APP : responsabilisation, implication et motivation. À ce sujet, on peut référer ici à l’adage de Benjamin Franklin, selon lequel « Tu me dis, j’oublie. Tu m’enseignes, je me souviens. Tu m’impliques, j’apprends », qui illustre bien en quoi et pourquoi, avec les étudiants du XXIe siècle, il est devenu plus que souhaitable d’encourager et plus encore de favoriser la transition de l’enseignant passeur (de savoir) à l’enseignant accompagnateur (de l’apprenant.e) à l’Université et avant.
Enfin, le développement de compétences transversales et de la flexibilité enseignante en mode collaboration et développement du travail en équipe, implique non seulement la secondarisation de l’enseignement (au profit de l’apprentissage), mais aussi et surtout la redécouverte d’un angle-mort de classes traditionnelles (hors-APP) : ne plus avoir à sous-estimer la valeur et la force du groupe quand arrivent les difficultés pour un.e apprenant.e en situation d’APP. À ce sujet, la métaphore du biologiste Yves Mauffette décrivant les étudiants passant de chapardeurs à producteurs quand ils passent de la surveillance à la débrouillardise, est très parlante. L’augmentation du succès individuel (réussite scolaire) pour aider l’équipe dans le cadre d’examens collaboratifs montre que l’évaluation oriente l’apprentissage (comme nous l’avons vu), plus précisément que l’APP (l’expérience plus que l’écrit) favorise la persévérance scolaire plutôt que la rétention étudiante, privilégie le questionnement continu de certitudes plutôt que l’évaluation finale de savoirs codifiés (en contribuant à l’autoapprentissage et à l’outillage critique plutôt qu’à la seule acquisition de connaissances théoriques). Cette valorisation de l’expérience personnelle plutôt que le suivi des savoirs théoriques, la remise en cause de grands récits plutôt que la reproduction de paradigmes dominants[4], constituent selon nous (carte conceptuelle) des compétences individuelles plus profitables aux apprenant.e.s, des connaissances acquises plus que des savoirs admis (codifiés par les communautés des savoirs dominants). Il en va donc de la dépolarisation entre le processus de construction de la connaissance et la prétendue réalité objective, qui ne nous semble pas a priori pouvoir s’extraire de son contexte, ni du sujet connaissant/apprenant, nécessairement situé dans le social, qui le définit et qu’il construit à son tour.  

Bibliographie:


Ertmer, P. A. et Newby, T. J. (2013). Behaviorism, Cognitivism, Constructivism: Comparing Critical Features From an Instructional Design Perspective. Performance Improvement Quarterly, 26(2), 43-71.

Jonnaert, P. (2006). Constructivisme, connaissances et savoirs. Transfert, (3), 5-20.

Introduction to Constructivism, Récupéré de https://www.youtube.com/watch?v=m_2Rwl0DnI4


Laflamme, A. (2008) Comprendre et utiliser les cartes conceptuelles. Bureau d’environnement numérique d’apprentissage. Université de Montréal.

Ménard, L. et St-Pierre, L. (2014). Paradigmes et théories qui guident l’action. Dans Se former en pédagogie de l’enseignement supérieur (pp.17-34). Montréal : Collection PERFORMA AQPC.

Novak, J. D. et Cañas, A. J. (2008). Les cartes conceptuelles. Théorie, construction et usages. : Technical Report IHMC CmapTools. Florida Institute for Human and Machine Cognition.

Rege Colet, N. & D. Berthiaume (Eds.) (2013), La pédagogie de l’enseignement supérieur : repères théoriques et applications pratiques. Tome 2 : se développer au titre d’enseignant du supérieur. Berne : Peter Lang.

Siemens, G. (2005). Connectivism: A Learning Theory For The Digital Age. International Journal of Instructional Technology and Distance Learning, 2(1), 3-10.

Tardif. J. (1997). La construction des connaissances. 1 Les consensus. Pédagogie collégiale ,11 (2), 11-19.


[1] Carte conceptuelle Cmap Tools.
[2] Ce billet et les autres adoptent une perspective de développement professionnel tenant compte d'une démarche d'APP reliée à ma pratique actuelle en techno-pédagogie, qui vise à contribuer à trouver des solutions face à des problématiques situationnelles (prosits). La compréhension de situations complexes reliée à ma pratique professionnelle, comme praticien réflexif (Schön), vise à analyser et à contribuer à résoudre des situations problématiques. Aussi mes billets s’inspirent de mon expérience exhaustive d'étudiant (scolarité doctorale en philosophie, doctorat en sociologie, séminaires interdisciplinaires doctoraux en sociologie des technologies, sociologie de l’environnement, études féministes, etc.).
[3] L’APP n’est pas un apprentissage actif qui n’a cours et lieu qu’à l’Université, mais qui est déjà utilisé et pratiqué au Cégep : http://www.appac.qc.ca/Pedagogie/pedagogieactive1.php Dans une vidéo à paraître sur la chaîne télévisée et YouTube de l’UQAM (vidéo dont j’étais responsable du design techno-pédagogique), une vidéo avec Yves Mauffette (UQAM) soulignera l’avant-gardisme du Cégep du Bois-de-Boulogne dans la mobilisation de cet apprentissage actif en sciences.
[4] Pour contribuer à l’évitement de cette reproduction systémique d’un paradigme théorique dominant de l’apprentissage, il y a fort à gagner en sensibilisant notamment à l’écueil du glissement épistémologique, à cause du présupposé théorique de révolution paradigmatique de telle ou telle théorie de l’apprentissage (Jonnaert, 2006). Voir notre troisième billet sur les fondements théoriques de l’apprentissage pour plus de détails à ce sujet.